Votre enfant traîne pour aller au lit... et une fois que vous avez lu les 4 histoires, fait les câlins, et apporté le verre d’eau, vous espérez pouvoir enfin commencer votre soirée ! C’est sans compter sur le dernier câlin, la question ultra urgente, ou pour les plus grands sur le devoir très important qu’il a oublié de faire pour le lendemain…
Résultat, vous vous fâchez, les enfants se couchent plus tard que prévu, et vous n’avez pas eu une seconde à vous de la soirée.
Comment apaiser le coucher et le rendre plus efficace ?
Tout d’abord, je vous conseille de clarifier le déroulé de la soirée.
Comment voulez-vous que le coucher se passe ? Après le dîner, qu’attendez vous de vos enfants, et à quel moment ? Se laver les dents, se mettre en pyjama, avoir un temps de lecture, les câlins, etc. N’oubliez pas le verre d’eau, le dernier pipi. Si certaines étapes sont particulièrement longues chez vos enfants, n’hésitez pas à poser une limite horaire. Cela donnera un repère à vos enfants et à vous même.
Ce déroulé doit être fait en concertation avec les deux parents.
Ainsi, que ce soit l’un ou l’autre des parents qui s’occupent des enfants, ce sera la même routine. C’est plus facile pour les enfants lorsque c’est cohérent d’un soir sur l’autre, quelle que soit la personne qui les couche. C’est valable aussi si c’est une tierce personne qui s’occupe d’eux (nounou, baby-sitter, grands parents,...).
Que faire quand l'un des parents se montre moins impliqué ?
Si l’un des parents est peu impliqué, il est intéressant pour le motiver à participer de lui demander comment il/elle souhaiterait que le coucher se passe. L’impliquer en amont lors d’une discussion sur le sujet plutôt qu'au moment où il faut le faire permet souvent de débloquer la situation. Par exemple, vous pouvez voir avec votre conjoint.e dans quel ordre il souhaite que se passe le coucher, à quelle heure, etc. Vous pouvez lui demander ce qu'il.elle peut faire pour vous, au moment du coucher.
La discussion préparatoire
Une fois le déroulé décidé, vous devez préparer votre enfant avec la technique de la discussion préparatoire. A partir de 3 ans, vous pouvez leur poser des questions sur comment doit se passer le coucher, ce que l’enfant doit faire seul ou avec votre aide, sur les horaires (même pour les plus jeunes vous pouvez leur demander, et c’est vous qui leur direz “il est bientôt 19h30, que dois-tu commencer à faire maintenant ?” ).
Ensuite, une fois que vos attentes sont comprises par vos enfants (ce dont vous vous assurez au travers des discussions préparatoires), vous pouvez les aider à tenir vos attentes en les motivant le soir. Pour cela une petite astuce très simple et efficace vous permettra de faciliter le coucher : la feuille de suivi.
Qu'est-ce que la feuille de suivi ?
Ayez une feuille sur laquelle vous notez toutes les étapes du déroulé du soir. Chaque fois qu’une étape est franchie, vous le marquez sur la feuille avec un ‘tick mark’ ✓.
Sur votre feuille, vous aurez écrit :
- aller dans la salle de bain
- se laver les dents pendant 3 minutes
- se mettre en pyjama
- trier les affaires propres / sales (à mettre au panier à linge)
- prendre un verre d’eau
- faire pipi
- se mettre au lit
- lire (pour les plus grands) / histoires (si les parents le font)
- câlin
- éteindre la lumière
Pour certaines étapes, vous pouvez définir des horaires et les ajouter (ex : aller dans la salle de bain : 19h45; se mettre au lit 20h...). Plus le coucher est compliqué avec l’enfant, plus je vous conseille de détailler les étapes. Cela permet de les motiver sur des objectifs plus courts.
Cette feuille de suivi est une manière de donner de l’attention positive aux enfants, de souligner les petits pas dans la bonne direction et de les motiver sur vos objectifs.
Si jamais votre enfant se relève malgré tout, ce qu’il risque de faire au début par habitude, vous pouvez lui prendre la main et le ramener dans sa chambre sans parler.
Ces conseils ont permis d’apaiser les soirées de nombreux parents.
Toutefois, ce moment étant parfois compliqué, il est possible que vous ayez besoin des autres techniques de l’approche Calmer Parenting.
Si, par exemple, votre enfant est anxieux le soir, vous serez amené à utiliser l’écoute empathique, s’il est très actif ou distrait et a tendance à traîner, jouer et faire beaucoup d’autres choses que de se préparer pour aller se coucher, vous gagnerez à faire de nombreuses discussions préparatoires. Pour vous aider si le coucher est très compliqué, vous pourrez éventuellement vous aider de petites récompenses, comme par exemple, donner une gommette le lendemain matin si l’enfant ne s’est pas relevé.
***